Il envoie balader un procureur sans le savoir, un policier finit en garde à vue

Ce jeudi 10 décembre au matin, le tribunal judiciaire a connu une forme d’effervescence sur fond de non port du masque selon le Midi Libre. L’homme a sorti sa carte de police au procureur de la République qui venait de lui faire la remarque sur son masque et aurait refusé de l’ajuster. Il aurait enfin refusé dans un premier temps de sortir du tribunal. Un de ses amis a tenu des propos et s’est montré agressé à l’égard du chef du parquet.
La scène se produit ce jeudi matin dans la salle des pas perdus selon le Midi Libre . Pas mal de justiciables sont présents dans les locaux. Covid oblige, l’accès au tribunal est réservé aux personnes convoquées en justice. De nombreux magistrats vaquent à leurs occupations, les avocats sont également présents en nombre, de même que policiers et gendarmes qui conduisent les suspects chez les juges ou les magistrats du parquet.
Le procureur de la République passant dans la salle des pas perdus a aperçu un homme alors que son masque n’est pas porté correctement.
Dans ce contexte le magistrat aurait invité le jeune homme à réajuster son masque. Mais le jeune homme l’aurait envoyé balader mais ne sachant pas qu’il s’agissait du procureur en personne. Le procureur décline alors sa qualité de magistrat et demande le motif de la présence de l’homme dans le tribunal. Il n’a pas de convocation et aurait accompagné un couple en instance de divorce et envoie vertement balader le chef du parquet de Nîmes à qui il présente sa carte de police.
Le procureur lui demande de quitter les lieux lui précisant au passage que son attitude n’est pas conforme à celle d’un gardien de la paix. Le policier rechigne malgré les injonctions répétées du magistrat de quitter les lieux. La scène se poursuit devant le tribunal avec le procureur et les deux hommes.
Un proche du policier marseillais se met alors à apostropher le procureur et lui tient des propos peu amènes et il a une attitude clairement de défiance à l’égard du chef du parquet. Cet homme décide de filer quelques instants plus tard en longeant les arènes.
Le magistrat cherche à obtenir des éléments d’identité sur le policier qui prend à son tour la poudre d’escampette et se met à courir en direction de l’esplanade. Le procureur demande alors à un gendarme de l’interpeller. L’arrestation a lieu sur l’esplanade, le gendarme ayan réussi à appréhender le policier et à le ramener à nouveau devant le palais.
Menotté et visiblement très embêté, il finit par présenter ses excuses au magistrat à la fois sur son attitude pour le masque et sur sa fuite mais aussi sur les conditions d’interpellation opérée par le gendarme. Dans le même temps, un équipage de la police nîmoise a été appelé et a pris en charge le fonctionnaire de police de Marseille qui a été conduit au commissariat pour être entendu. Son ami avait parallèlement été placé en garde à vue pour outrage.
Selon le Midi Libre , l’ami du policier pourrait être jugé ce jeudi après-midi dans le cadre d’une comparution immédiate. Le fonctionnaire a été remis en liberté en début d’après-midi et pourrait faire l’objet d’un rappel à la loi, a indiqué une source judiciaire.
Un autre magistrat rappelait jeudi après-midi que “des consignes sanitaires strictes ont été mises en place au tribunal pour permettre la continuité du fonctionnement de la juridiction et éviter la propagation du Covid 19. Le port du masque est obligatoire au tribunal comme en ville. Il ne faut pas oublier que chaque jour près de 10 000 cas positifs au Covid sont détectés.
Au tribunal et à la cour d’appel tous les personnels, magistrats, fonctionnaires, avocats, greffiers, s’astreignent à porter le masque. La règle est valable pour tous”, ajoutait le magistrat.
Article rédigé par HOCINE ROUAGDIA, rédaction du Midi Libre