Crime raciste: silence assourdissant sur le meurtre du jeune Zoheir

Mis en examen par le juge d’instruction spinalien pour meurtre aggravé, tentatives de meurtre et violences, Lionel.C a été placé ce mardi en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention pour le meurtre du jeune Zoheir.
Selon Voge.matin, le meurtrier présumé de Zoheir a été mis en examen et placé en détention provisoire. Ce jeune homme de 24 ans avait eu le seul tort de s’interposer pour tenter de mettre fin à une dispute, dimanche, à Raon-l’Étape (Vosges).
Aucun grand média national n’a relayé l’information hormis le Parisien.
Dimanche en début de soirée, dans cette commune située à la frontière des Vosges et de la Meurthe-et-Moselle, une dispute éclate pour une « histoire de voitures » entre deux hommes, dont un mineur âgé de 16 ans. Celui-ci file chercher son père, Lionel C. Loin de calmer le différend, l’intervention de celui-ci fait monter la pression. Blessé à la jambe, le père retourne à son domicile pour s’emparer d’une arme, une carabine 22 LR semi-automatique.
Alors qu’il mettait en joue les habitants du quartier et « tirait aussi des coups de feu sur les immeubles d’habitations », selon le procureur de la République d’Épinal, Nicolas Heitz, « un habitant du quartier », Zoheir, s’est interposé « pour lui demander de se calmer ».
Le jeune homme a tenté de lui retirer l’arme pointée dans sa direction et a reçu une balle dans la poitrine. Il est décédé peu après. Entre-temps, selon la substitut du procureur, citée par Vosges Matin, Lionel C. a infligé plusieurs coups de pied à sa victime. Pourquoi cet acharnement ? « Le motif racial à l’égard du jeune homme est, a priori, avéré », a expliqué la magistrate.

Alcoolisé selon le Parisien, Lionel C., 46 ans, a été placé en garde à vue. Mardi en fin d’après-midi, il a été mis en examen au tribunal d’Épinal pour meurtre aggravé, huit tentatives de meurtre et violences sans ITT avec arme. Puis il a été conduit à la maison d’arrêt, en détention provisoire.
« Le motif racial à l’égard du jeune homme est, a priori, avéré », selon la substitut du procureur Delphine Humbert. Avant d’enchaîner : « On ne sait pas ce qui est passé dans la tête de Monsieur Cossard. On a un mort, mais ça aurait pu être pire.
Une autopsie de la victime doit être pratiquée dans les prochains jours. Dimanche 9 juin, sa famille et ses proches organiseront une marche blanche dans la ville de 6 400 habitants. Une cagnotte de soutien a été lancée via Internet pour permettre à sa famille de rapatrier sa dépouille en Algérie. Plus de 7 300 € déjà récoltés.